Cela fait maintenant 2 mois que nous sommes en confinement. Mon activité de photographe, comme beaucoup de professions en France (et dans le monde), sont à l’arrêt.

Dans les premiers jours, c’est un peu comme des vacances. Et puis les semaines passent, c’est long. Le manque de relations avec la clientèle, parler de tout et de rien. On « apprend » à vivre 24h/24 avec sa femme et ses enfants. C’est triste à dire, mais malheureusement, c’est un peu la vérité.

Par rapport à d’autres personnes, j’ai la chance de vivre à la campagne, et j’ai donc un jardin. Je peux passer un peu de temps à l’extérieur (lorsque la météo est clémente). Cela permet de faire pas mal de choses également qui, en tant normal, n’aurais pas pu se faire (ou du moins, je n’aurais pas pris le temps de les faire).

La photographie est passée totalement au second plan. J’avais comme une sorte de « dégoût », pas envie. Je voulais que tout ceci s’arrête et revenir a la « normale ». Et puis les beaux jours sont venus, le printemps a fait son apparition. C’est l’une des saisons que j’apprécie le plus. Comme j’ai un jardin, j’ai commencé mon potager, j’ai pris le temps de regarder la nature, la floraison des bourgeons, les abeilles qui vont de fleurs en fleurs, mes enfants s’amusant avec les pissenlits. Tout naturellement, j’ai repris l’appareil photo. J’adore la photographie macro, prendre le « petit », ces petits détails que personne ne regardent à première vue. Les pissenlits sont l’un de mes sujets favoris. Le printemps est toujours signe de « renouveau ».

La nature plus forte que le béton

Pissenlit

Sans prendre 100 photos à chaque session macro, j’ai tout de même repris mon activité à temps réduit. En parallèle, sur mes réseaux sociaux (Facebook en priorité), j’ai essayé de faire vivre un peu la page. Ne pas oublier ceux qui me suivent, c’est important. J’ai réalisé quelques photos pour jouer, dans le style de « Où est Charlie? », sauf que là, c’était moi que nous devions retrouver. Sur plusieurs jours, j’ai également lancé les #H24Challenge, avec des thèmes différents. Le but était, sur une journée entière, de publier une photo par heure, soit 24 photos par jour. Le faire sur une journée avec des photos prises par des personnes qui me suivent était très sympa.

A la reprise, il faudra modifier l’approche que j’ai de mon métier. Les réalités d’hier ne seront peut être plus d’actualité. Il faudra faire avec.
Je suis impatient de pouvoir vous retrouver.

Stéphane

La nature plus forte que le béton