Voici mon nouvel article. De tous ceux que j’ai écrit, celui-ci sera certainement celui qui me tient le plus à cœur (je dis cela comme si j’avais déjà écrit une cinquantaine d’article !).
Pour cet article, le thème sera ma vision, sur un sujet qui me tient particulièrement à cœur : la présence des pères sur les photographies. Si vous me suivez régulièrement sur les réseaux sociaux (Insta et Facebook), et que vous lisez les publications que je vous propose, vous avez forcément vu mon opinion sur la question.
Lors d’une séance grossesse, surtout si elle est faite en extérieur, j’en profite pour réaliser quelques photos du papa et ses enfants.
Donc oui, je trouve que la présence des pères et des futurs papas en photographie n’est pas assez
représentée.
Voilà fin de l’article, merci de l’avoir lu ….
Non, plus sérieusement, cela fait des mois que, sur les réseaux sociaux essentiellement, et même sur des photos récompensées lors de concours (lorsqu’il s’agit de grossesse), dans une très grande majorité des cas (bien entendu, ce n’est pas du 100%), nous pouvons y voir une maman ou future maman seule, sans présence masculine !! Mais pourquoi ?
Quelques marches, et hop le tour est joué. De plus, lorsqu’il y a plusieurs enfants, il y’en a toujours un pour faire des grimaces
L’année dernière, j’ai eu la possibilité d’échanger avec une photographe sur le sujet. Lors d’un concours, j’avais commenté les résultats pour y décrire mon mécontentement vis-à-vis des photos de femmes enceintes récompenser et la présence (ou l’absence en tout cas) des papas. J’ai eu comme retour de la part de cette photographe que, dans une très grande majorité des cas, les hommes ne sont pas « chauds » pour faire des photos, qu’ils ne se sentent pas « intégré » au projet, et pour la photographe, diriger une seule personne au lieu de deux s’est plus compliqué ….
La présence du papa pour les photos de grossesses permet une variété de photos tellement intéressante.
L’année dernière également, j’ai pu voir sur des sites internet de confrères (je précise que je ne passe pas mon temps à regarder les sites des photographes), que sur les pages « grossesse », il y est mentionné que «
le père est toléré pour la séance » ou bien que «
la présence du père nécessite une majoration de 50€ sur le prix de la séance ».
Vous trouvez cela choquant ? Moi aussi, je vous rassure.
Comment peut-on dire à un futur papa d’être enthousiaste pour faire la séance, si dès le départ, on lui fait comprendre que sa présence n’est pas la bienvenue ? Et sauf cas vraiment particulier, un bébé, cela se fait à 2, donc pourquoi prendre des photos en solo ?
Un champ, un drone et une lumière de fin de journée, le tour est joué. Et sincèrement, sur cette photo, s’il n’y avait que la maman, le rendu aurait été très différent.
Cela m’est déjà arrivé de faire
des séances grossesses avec la future maman toute seule, mais cela reste vraiment rare. Lors des prises de rendez-vous téléphonique, j’insiste pour que le futur papa soit présent lors de la séance. Je peux comprendre le côté «
pas à l’aise » avec les photos, ne pas aimer faire cela, mais cela on en discute en tout début de séance, avec un café, c’est toujours plus simple. Le but d’une séance, ce n’est pas de mettre les clients mal à l’aise ou dans l’embarras, mais c’est
de garder des souvenirs uniques qui vont perdurer dans le temps et que vous pourrez transmettre à vos enfants plus tard. Il faut juste discuter, c’est la base.
Pour une séance grossesse, forcément à un moment donné je prendrais des photos de la future maman seule. Mais cela ne représente qu’une partie de la séance. Je n’appelle pas le papa pour le dernier quart d’heure comme s’il n’était qu’un simple accessoire pour y faire quelques clichés.
Pour des séances photos familles, c’est identique. A plusieurs reprises je prendrais le papa avec ses enfants. Etant moi-même père de famille, je n’apprécierais pas d’être « mis de côté » si je devais me faire prendre en photo.
Mais pourquoi alors, les pères sont si peu représentés ?
Ce n’est pas une question simple à répondre.
Une histoire de mentalité ? Alors dit comme cela, c’est brut, mais voici mon opinion. Clairement les nouvelles générations de pères sont très différentes par rapport au siècle dernier par exemple. Nous nous occupons beaucoup de nos enfants. Certains pères prennent même des congés paternels de 3 ans pour garder leur bébé. Alors oui, c’est rare, mais il y a quelques décennies, cela était totalement inconcevable. Peut-être que certains photographes ont été éduqués avec ces concepts de famille, mais en 2022 cela n’est plus vraiment d’actualité.
Une facilité ? Comme écrit plus haut, gérer 2 personnes c’est plus compliqué qu’une ! Cela semble plus ou moins logique, et n’avoir qu’une personne à « driver », au lieu de deux, cela simplifiera la séance, et un gain de temps, donc de l’argent (et le temps c’est de l’argent).
Une fibre maternelle ? Beaucoup de photographes spécialisés dans les séances grossesses, sont des femmes. Peut-être que, inconsciemment, c’est plus facile de gérer, discuter, avec des personnes du même sexe.
Une mauvaise expérience ? Peut être que lors de précédentes séances, certains photographes ont eu des futurs papas désagréables, pas « disposer » à réaliser la séance. L’expérience a donc été négative, et peut être, qu’inconsciemment, ces photographes ont bloquer là-dessus. Bien entendu, il ne faut pas en faire des généralités.
A titre personnel, j’essaie dans mes publications de photos, lorsqu’il s’agit de séance grossesse ou famille, d’y mettre le papa. Je pense que je mettrais de moins en moins de mamans seules. Et inconsciemment, sur les réseaux, j’ai tendance à ne pas « liker » une photo de femme enceinte seule, alors que si elle est accompagnée, je le ferais plus facilement.
J’aimerais bien, via les concours, avoir une photo récompensée avec un papa dessus. L’année précédente, j’ai essayé mais sans succès. Ce n’est pas toujours évident de faire changer les mentalités ! En tout cas, perso, moi j’essaie !
Je pense que, inconsciemment, ce que j’aime prendre en photo, c’est cette pudeur que les hommes ont. Une sensibilité vis-à-vis de leur enfant qu’ils ne souhaitent pas forcément montrer, mais qui se retrouve dans leur regard.